Quelques secondes de patience !

 

Image de Soi

L’image de soi est notre identité telle que nous la percevons, que ce soit psychologiquement ou physiquement. C‘est un élément de communication, du langage non-verbal. L’image de nous-même se construit en grande partie avec notre environnement familial et social.

Le self est la traduction anglaise de « soi ». L’image de soi ou le regard sur soi est l’un des trois piliers de l’estime de soi. Nous sommes définis par notre environnement, par les autres. L’enjeu d’estime de soi est de découvrir son identité, se différencier des autres, définir ses valeurs. L’amour de soi, autre pilier de l’estime de soi, est lié à l’amour inconditionnel et au soutien conditionnel.

C’est dans les premiers mois de l’enfant, du bébé, dans les premiers contacts avec l’environnement, ou le lien avec l’autre s’établit.  C’est un parcours développemental qui commence dans le ventre de la mère, c’est l’enjeu d’attachement. La qualité de se parcours aura des conséquences. L’enjeu d’Attachement est premier et primordial sur notre capacité à être en relation avec notre entourage proche. Il agit sur notre ouverture sociale et sur notre capacité à apprendre des autres.

Le lien d’attachement est essentiel à notre développement. Il est indispensable à la construction des bases de l’adaptation sociale (gestion du stress et contrôle des émotions). L’attachement est un lien affectif entre un individu et une personne qui prend soin. C’est la figure d’attachement qui comprend, prend soin et protège. Le lien, c’est éprouver de l’empathie pour l’autre. La représentation ou l’image présente en nous, va nourrir le lien. Comme la mère et son enfant. L’empathie s’exprime par des messages verbaux et non-verbaux.

L’enfant est aujourd’hui immergé dans un monde d’image alors que le cerveau n’est pas encore complètement constitué. La société de consommation induit une prise de pouvoir de l’image. Nous vivons dans une société de la communication, donc de l’image. Nous en sommes continuellement bombardés. L’image a pris une place centrale dans la vie courante. La disponibilité et surtout la qualité de présence du parent envers son enfant, influe sur ses choix, attitudes et comportements. L’enfant devenu adulte reproduira inconsciemment dans le trop ou pas assez ce qu’il a expérimenté.

D’une manière générale, dans une relation à l’autre, dans un premier temps, nous sommes vus, puis entendus et ensuite compris. Le premier pas est de se centrer en soi, d’être prêt à accueillir, disponible. Notre langage non-verbal traduira ce qui est en interne, nos intentions et notre considération.  Nous sommes attentifs à 93% au langage non-verbale et 7% au langage verbal.

L’expression du regard d’autrui laisse émerger un sentiment, une émotion qui nous active. Déjà en nous, ce qui se vit, influence notre imaginaire, nos pensées, nos comportements donc notre regard sur ce qui se passe pour nous. Le cerveau adore se constituer une image et surtout une image de soi. L’image, c’est aussi le jugement que l’on peut porter sur une personne en quelques minutes, sans rien ne connaître ni savoir d’elle.

Lorsqu’il y a du jugement, de l’exigence, de la recherche de perfection, cela impacte l’estime de soi. L’estime de soi augmente avec les réussites, les louanges, l’intérêt ou l’amour d’un autre et diminue avec l’échec, la critique, le rejet, l’exclusion, voire l’indifférence. Elle est l’évaluation positive de soi-même fondée sur la conscience de sa propre valeur et de son importance en tant qu’être humain. L’un des trois piliers de l’estime de soi est la vision de soi.

C’est là où le travail thérapeutique apporte une deuxième chance développementale afin de sortir des reproductions et permettre à notre cerveau de rétablir des fonctionnalités, comme la régulation de nos émotions et l’apprentissage. Notre indice d’enseignabilité peut également se développer.